New Brunswick government and NB Power misleading the public about plan for ARC-100 radioactive waste

Le français suit…

The Coalition for Responsible Energy Development in New Brunswick (CRED-NB) is rebuking the provincial government and the public utility NB Power for hiding the truth about a controversial plan for high-level nuclear waste from the proposed ARC-100 nuclear reactor.

The province has given $25 million to the ARC company to develop its nuclear reactor at the Point Lepreau site on the Bay of Fundy.

The plan to extract plutonium from the ARC-100 used nuclear fuel – using reprocessing – is described in a request for a federal impact assessment sent Friday to Steven Guilbeault, Minister of Environment and Climate Change Canada.

The request is based on new information about the ARC-100 project that has arisen since a previous designation request was submitted in July 2022, that was rejected by the Minister in December.

The new request to the Minister raises “serious concerns about NB Power’s lack of full disclosure of information” about the ARC-100 project.

“The evidence is clear that the plan is to extract plutonium from the ARC-100 high-level radioactive waste. However, during the original review by the Impact Assessment Agency of Canada, in public documents, and in testimony to recent New Brunswick Legislative Assembly hearings, both the ARC company and NB Power kept that controversial information to themselves,” says Susan O’Donnell, CRED-NB representative.

Reprocessing used fuel – extracting plutonium to use as fuel in a nuclear reactor – is currently not permitted in Canada because of nuclear weapons proliferation risks. Canada’s de facto ban on reprocessing began in the 1970s, after India tested its first nuclear weapon made using plutonium from a “peaceful” nuclear reactor, a gift from Canada.

On Friday, the same day CRED-NB submitted its request to the federal minister, Canada released its new radioactive waste policy that civil society groups called “profoundly disappointing.” During the public consultation period in 2021 and since the start of 2023, civil society has waged a campaign for the radioactive waste policy to permanently ban reprocessing in Canada. More than 7,000 Canadians submitted letters demanding that the policy bans reprocessing.

However, the new policy released Friday states that reprocessing is outside the scope of the policy, meaning that reprocessing is both not permitted and actively encouraged.

“Abdicating responsibility for oversight on plutonium reprocessing is not only poor governance but also reckless and dangerous. The research is clear that reprocessing increases the risk of nuclear weapons proliferation, in addition to its environmental risks,” Dr. O’Donnell said.

CRED-NB’s request to Minister Guilbeault is a collaboration with three other groups, led by the Sierra Club Canada Foundation. The two Ontario grassroots organizations – We the Nuclear Free North and Protect our Waterways – No Nuclear Waste – are each opposing plans for the nuclear industry to site a permanent repository in their communities and region.

“Reprocessing intensely radioactive spent fuel presents more opportunities for release of radionuclides than leaving spent fuel in thick metal or concrete casks,” says Brennain Lloyd, spokesperson for Northwatch, one of the member groups in We the Nuclear Free North. “Reprocessing does not reduce the need for radioactive waste storage or long-term management. After reprocessing, the remaining material will be in several different waste forms, and the total volume of nuclear waste will have been increased by a factor of 20 or more.”

“The Sustainable Energy Group (SEG) has been a longtime opponent of nuclear power and was disappointed in the decision by the federal Minister of Environment and Climate Change not to order a federal impact assessment in December of 2022 and supports a second request based partly on errors made in the first rejection by Minister Guilbeault,” said Sam Arnold, representing SEG, a CRED-NB coalition member.

CRED-NB is a member of the Nuclear Waste Watch Radioactive Waste Review Group that prepared An Alternative Policy for Canada on Radioactive Waste Management and Decommissioning in 2022 that also called for a ban on reprocessing. In contrast to Canada’s plan released on Friday, the Alternative Policy is based on fundamental principles of transparency, safety and the public good.

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For more information:

Request on March 31, 2023 to Minister Guilbeault for a federal Impact Assessment for the ARC-100, HERE.

CRED-NB memo about the plans to reprocess the used ARC-100 fuel, and risks and some implications for the New Brunswick public, HERE.

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Le gouvernement du Nouveau-Brunswick et Énergie NB ont trompé le public au sujet du plan pour les déchets radioactifs ARC-100

La Coalition pour le développement énergétique responsable au Nouveau-Brunswick (CRED-NB) reproche au gouvernement provincial et à la société d’État Énergie NB d’avoir caché la vérité sur un plan controversé concernant les déchets nucléaires hautement radioactifs provenant du réacteur nucléaire ARC-100 proposé.

La province a accordé 25 millions de dollars à la société ARC pour développer son réacteur nucléaire sur le site de Point Lepreau, dans la baie de Fundy.

Le projet d’extraction du plutonium du combustible nucléaire usé d’ARC-100 – par retraitement – est décrit dans une demande d’étude d’impact fédérale envoyée vendredi à Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et Changement climatique Canada.

La nouvelle demande est basée sur de nouvelles informations concernant le projet ARC-100 qui sont apparues depuis une précédente demande de désignation soumise en juillet 2022, qui a été rejetée par le ministre en décembre.

La nouvelle demande adressée au ministre soulève de ” sérieuses préoccupations quant au manque de divulgation complète de l’information par Énergie NB ” au sujet du projet ARC-100.

“La preuve est claire que le plan consiste à extraire le plutonium des déchets hautement radioactifs de l’ARC-100. Cependant, lors de l’examen initial par l’Agence canadienne d’évaluation d’impact, dans les documents publics et dans les témoignages présentés lors des récentes audiences de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, la société ARC et Énergie NB ont gardé pour elles ces informations controversées”, déclare Susan O’Donnell, représentante de CRED-NB.

Le retraitement du combustible usé – l’extraction du plutonium pour l’utiliser comme combustible dans un réacteur nucléaire – n’est actuellement pas autorisé au Canada en raison des risques de prolifération des armes nucléaires. L’interdiction de facto du retraitement au Canada a débuté dans les années 1970, après que l’Inde a testé sa première arme nucléaire fabriquée à partir de plutonium provenant d’un réacteur nucléaire “pacifique”, offert par le Canada.

Vendredi, le jour même où CRED-NB a soumis sa demande au ministre fédéral, le Canada a publié sa nouvelle politique en matière de déchets radioactifs, que les groupes de la société civile ont qualifiée de “profondément décevante”. Pendant la période de consultation publique en 2021 et depuis le début de l’année 2023, la société civile a mené une campagne pour que la politique sur les déchets radioactifs interdise définitivement le retraitement au Canada. Plus de 7 000 Canadiens ont envoyé des lettres demandant que la politique interdise le retraitement.

Cependant, la nouvelle politique publiée vendredi stipule que le retraitement n’entre pas dans le champ d’application de la politique, ce qui signifie que le retraitement est à la fois interdit et activement encouragé.

“Abdiquer la responsabilité de la surveillance du retraitement du plutonium n’est pas seulement une mauvaise gouvernance, c’est aussi une attitude imprudente et dangereuse. Les recherches montrent clairement que le retraitement augmente le risque de prolifération des armes nucléaires, en plus des risques pour l’environnement”, a déclaré Mme. O’Donnell.

La demande de CRED-NB au ministre Guilbeault est le fruit d’une collaboration avec trois autres groupes, menés par la Fondation Sierra Club Canada. Les deux organisations populaires de l’Ontario – We the Nuclear Free North et Protect our Waterways – No Nuclear Waste – s’opposent toutes deux au projet de l’industrie nucléaire d’implanter un dépôt permanent dans leur communauté et leur région.

“Le retraitement du combustible irradié intensément radioactif présente plus de risques de rejet de radionucléides que le fait de laisser le combustible irradié dans d’épais conteneurs en métal ou en béton”, explique Brennain Lloyd, porte-parole de Northwatch, l’un des groupes membres de We the Nuclear Free North. “Le retraitement ne réduit pas le besoin de stockage ou de gestion à long terme des déchets radioactifs. Après le retraitement, les matières restantes se présenteront sous différentes formes de déchets, et le volume total des déchets nucléaires aura été multiplié par 20 ou plus”.

“Le Sustainable Energy Group (SEG) est un opposant de longue date à l’énergie nucléaire et a été déçu par la décision du ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique de ne pas ordonner une étude d’impact fédérale en décembre 2022 et soutient une deuxième demande basée en partie sur les erreurs commises lors du premier rejet par le ministre Guilbeault”, a déclaré Sam Arnold, représentant SEG, un membre de la coalition CRED-NB.

CRED-NB est membre du groupe de travail sur les déchets radioactifs de Nuclear Waste Watch qui a préparé une politique alternative pour le Canada en matière de gestion des déchets radioactifs et de déclassement en 2022, qui demandait également l’interdiction du retraitement. Contrairement au plan du Canada publié vendredi, la politique alternative est basée sur les principes fondamentaux de la transparence, de la sécurité et du bien public.

Pour plus d’informations :

Demande du 31 mars 2023 au ministre Guilbeault pour une étude d’impact fédéral pour l’ARC-100, ICI. (en anglais)

Mémo du CRED-NB sur les plans de retraitement du combustible usé de l’ARC-100, les risques et certaines implications pour le public néo-brunswickois, ICI. (en anglais)